LES VIES FANTASTIQUES DE CLAUDE RODRIGUEZ

Claude Rodriguez est né le 31 janvier 1932 à Bruxelles, d’un père italien baryton et d’une mère couturière. Il réalise sa première photo à l’âge de 17 ans. « Le petit Belge », comme on le surnomme à l’époque, arrive à Paris à 18 ans et travaille pendant deux ans dans un laboratoire photo. C’est en 1954 qu’il réalise sa première couverture de magazine avec la belle Marina Vlady.

En 1955, il fait des photos sur le film « Et Dieu créa la femme » et la rencontre avec Brigitte Bardot va changer sa vie. Le grand producteur et réalisateur Raoul Lévy l’engage comme photographe officiel de Brigitte Bardot. Claude Rodriguez sera le photographe des stars.

En 1956, il est embauché au magazine L’Express par Françoise Giroud et photographie, entre autres, le Général de Gaulle et André Malraux. Raoul Levy l’engage à nouveau pour le film « En cas de malheur » avec Jean Gabin et BB avec qui il devient ami et qui l’invite souvent à la Madrague. Claude Rodriguez collabore régulièrement avec Hélène Lazareff, la créatrice du magazine ELLE et côtoie aussi Georges Craven, le grand publicitaire de cinéma.

En 1959, il fait des photos sur le film « Babette s’en va-t-en guerre » du réalisateur Christian Jaque et rencontre sur le tournage un certain Jacques Charrier, celui-là même qui va se marier avec Brigitte Bardot. Il sera d’ailleurs le photographe officiel pour couvrir leur mariage le 18 juin 1959. La vente de ses photos exclusives à la presse mondiale lui rapporte alors 6 millions de francs !

Puis, il fera les photos du film « Le repos du guerrier » de Roger Vadim avec Robert Hossein et c’est sur ce tournage qu’il fait la photo de BB dans la fumée qui sera publiée dans le magazine Marie Claire et fera le tour du monde.

En 1960, fini le cinéma, il commence une nouvelle carrière de photographe publicitaire indépendant, très coté dans Paris, tout d’abord pour J. Walther Thomson. Pierre Lecoeur, le directeur artistique de l’agence, lui confie la campagne Courtelle, s’enchainent alors celles du Crédit Lyonnais, de PEER Export Cigarettes, Xerox, Kodak, Kronenbourg, Kiri et bien d’autres…

Claude passe alors de la photo au film publicitaire. Il crée la société « Suresnes Production » à la Madeleine, puis il part au Canada, « cette Amérique qui parle français » pour recommencer une nouvelle vie professionnelle. Il est embauché par la plus grande compagnie gazière canadienne et réalise 3 millions de dollars de CA par an en 1976 et 1977. Il en profite pour acheter une ferme de 600 hectares.

Puis Claude Rodriguez reprend ses appareils KODAK et recommence la photo publicitaire, il gagne même un prix à Chicago avec « les violoneux de Rémigny » et travaille sur les grandes campagnes téléphone BELL.

En 1979, Claude investit dans son premier appareil panoramique FUJI 6X17, son idée, devenir le photographe des parcs du Canada. En se promenant, il tombe un jour par hasard sur son premier golf : le golf de GRAY ROCKS dans les Laurentides Il éprouve la même émotion dans le spectacle que lui offre la nature à l’aube, que le regard de Brigitte Bardot. C’est une révélation.

Claude sera le photographe des golfs.

Le propriétaire de GRAY ROCKS lui achète les photos pour faire des cartes postales. Et en 1993, Michèle Gignac recherche un candidat pour créer la photothèque de BLUE GREEN. Il est embauché pour photographier 16 golfs. Puis il rencontre Laurent Boissonnas de l’OPEN GOLF CLUB pour qui il photographie six golfs.

A 85 ans tout rond, Claude a photographié 150 golfs et vient de finir le 151ème, le Golf National de Saint-Quentin-en-Yvelines, futur théâtre de la Ryder cup en 2018.